Kaiso

Kaiso, le Fondateur du Shorinji Kempo est né le 10 février 1911, sous le nom de Nakano

Michiomi, dans un petit village dans les montagnes à la frontière d’Okayama et des Préfectures
Hyogo.
Son père, mourût alors qu’il n’avait que 8 ans.
Il est alors confié à son grand-père paternel qui réside en Manchourie (maintenant la Province de
Dongbei en Chine) alors que ses deux sœurs sont confiées à la famille de sa mère.
Le grand-père de Nakano Michiomi est membre de l’organisation Kokuryu-Kaï (l’association du
dragon noir), il est réputé pour sa maîtrise du budo (arts martiaux japonais), particulièrement le kendo, le sojutsu et le jujutsu.
Il enseigna ces arts martiaux régulièrement à son petit fils durant 7 ans.

En Mai 1926, Nakano Michiomi retourne au japon où sa mère se meurt, sa sœur succombe en août et comble de malheur sa deuxième sœur décède elle aussi en avril 1927.
Il ne peut retourner en Chine car son grand-père disparaît a son tour.
Rêvant de gloire militaire, friand d’ouvrage militaire et d’épopée héroïque, il s’engage dans l’armée en janvier 1928 à 17 ans et il est affecté dans les services spéciaux pour aller en Manchourie comme personnel de Manœuvres Spéciales.

Kaiso_Idari_IchijiNakano Michiomi est placé dans une école Taoïste sous la direction de Chen Liang, Il devient le disciple de maître Chen et commence à étudier le Kempo (boxe chinoise) car Chen Liang est un membre influent de l’organisation Zaijia Li et le sifu (senseï, maître) de l’école d’arts martiaux « Shaolin Bai lian Quan » la boxe Shaolin du lotus blanc.
Dans le cadre de ses missions, il a l’opportunité de rencontrer de nombreux leaders et maîtres d’écoles de Kung-fu, c’est pour lui l’occasion formidable d’apprendre de nombreux styles chinois d’arts de combat.

C’est le début de son engagement plus profond dans l’étude des arts de combats et la loi Bouddhiste.

Atteint du typhus, Nakano Michiomi rentre au Japon.

En janvier 1931 il rejoint le Premier Corps Aérien à Kagamigahara dans la Préfecture Gifu.
Malheureusement, il est terrassé par une crise cardiaque durant un vol de nuit en avril et doit subir six mois de convalescence.
Les docteurs ne sont pas optimistes quant à ses chances de survit. Déstabilisé, il retourne en Mandchourie avec maître Chen, en octobre 1931, comme agent de renseignements, avec la ferme intention d’employer le peu de temps qui lui reste à des actes décisifs pour son pays.

Sto-Oshi-Uke-Tsuki Nakano Michiomi se porte alors volontaire pour toutes les missions dangereuses et s’embarque dans leurs exécutions avec fougue. Maître Chen soigne Nakano Michiomi à l‘aide de méthodes traditionnelles et lui apprend ainsi l’existence de keimyaku ho (le traitement médical de méridiens de corps et des flux par des massages et des pressions). Il a ainsi éprouvé personnellement l’efficacité de ces traitements, en voyant sa santé s’améliorer et les traces de sa maladie disparaître.

En 1932, ses missions le conduisent à Beijing qui est par chance le lieu où vit maître Wen Taizong qui a été le professeur de maître Chen. Maître Wen disciple de la 19ème génération de l’école « Bei Shaolin Yihemen Quan » (kita Shorinji Giwamon Ken en japonais, la boxe nord shaolin de l’harmonie vertueuse) en est à cette époque le sifu de ce style. Il a été moine du temple shaolin dans sa jeunesse et a succédé à maître Huang Longbai comme sifu, Nakano Michiomi devient son disciple, il lui enseigne les techniques de son école, les techniques de lutte et les techniques de projections connues sous le nom de Wu hua quan.

Pendant l’automne 1936, il accompagne maître Wen durant une cérémonie au temple Shaolin. A cet occasion Nakano Michiomi est nommé maître héritier de la 21e génération de l’école « Bei Shaolin Yihemen Quan », et Maître Wen lui donne le nom de So Doshin (religieux serviteur de la voie).

Kaiso_Gassho Lors de sa première visite du temple Shaolin, So Doshin est impressionné par les fresques où l’on voit des moines à la peau claire (les chinois) et des moines à la peau sombre (les indiens) s’entraîner par deux en souriant et en s’amusant. Cette façon de s’entraîner lui parait être directement inspirée du bouddhisme et être la voie dans laquelle il faut s’engager, contrairement à la manière dont on lui a enseigné le combat. Il comprend à ce moment que l’entraînement doit être une collaboration , une progression et un développement mutuel des partenaires.

En Août 1945 So Doshin vit l’invasion soviétique de la Mandchourie, suite à la déclaration de guerre de l’Union Soviétique au Japon. A diverses occasions dans cette période très trouble et très dangereuse, So Doshin utilise ses techniques de Kempo pour se protéger et protéger les plus faibles.

En 1946, Doshin pose le pied sur le Port de Sasebo dans la Préfecture de Nagasaki après un long voyage en bateau. Durant ce voyage, il est contraint d’utiliser ses techniques de Kempo pour calmer des voyous qui terrorisent les voyageurs, et convaincre des jeunes d’agir pour la justice. Il comprend ainsi que les paroles seules ne persuadent pas les gens et qu’il faut parfois aussi une démonstration de force.
Oshigote
En Octobre 1947 après avoir travaillé à OSAKA, So Doshin pense que le temps est venu de réaliser son rêve : ouvrir une école et enseigner la Voie. Il s’instale à Tadotsu, Commune de la Préfecture de Kagawa, dans l’île de Shikoku, ou il a un terrain.

Il se décide à passer le reste de sa vie à instruire des jeunes hommes capables de porter l’avenir du Japon. Kaiso SO Doshin réorganise alors l’ensemble des techniques qu’il a apprises tout au long de sa vie en Chine et avec son grand père.

Il crée un système en phase avec la voie du bouddha, le Shorinji Kempo.